24 octobre 2007

Je suis trois

Je suis trois.
Je travaille sur trois histoires en même temps. Depuis Mars dernier je n’avais pas un lieu où travailler (une maison). Maintenant je l’ai. Une vraie maison avec une vraie table.
Et j’ai commencé à vomir page après page.

L’un des trois moi travaille sur le nouveau Ignatz.
Il tient une histoire solide et « normale » et dessine au presque-pinceau. Avec une écriture, un scénario.
Voici une scène. Il n’y a pas encore de titre.

Mon deuxième moi, a cédé à l’obsession de Zaky. Ce personnage m’a hanté pendant des mois. Il c’est d’abord manifesté par une longue narration, puis par une série de notes, un scénario, des portraits. Maintenant il est devenu une histoire.
« Zaky et les autres » est son titre. Et voici les 3 premières pages.

Mon troisième moi a récupéré une idée que j’avais depuis longtemps. Je la dois à Andrea Pazienza qui m’a appris la notion du « lâcher prise » en affrontant une histoire.
Il montrait l’exemple du Kendo, où la première position du combat demande de lever les bras, avec le bâton sur la tête, en s’exposant aux attaques adversaires.
En gros il s’agit d’écrire et dessiner (mal, parce que je n’arrive pas à faire mieux) d’un seul jet. En me débarrassant de toutes mes défenses et en me mettant en difficulté.
Le résultat est une presque fausse autobiographie.
Son titre est « Ma vie mal dessinée ». Le fait de travailler là-dessus me met de bonne humeur et presque en paix. Je m’en fous de la qualité finale. Parfois, pendant que je dessine, je rigole tout seul, et cela me suffit.

Voici le début

Prochainement quelques pages traduites en français.

19 octobre 2007

à paraître

Alfred, Bruno, Gipi, Jouvray, Kokor, Mattotti , Pedrosa, F. Peeters et Pierre Place : neuf dessinateurs mettent en image le récit d’une femme ou d’un homme confronté à une situation dramatique. En cinq planches, chaque auteur retranscrit avec fidélité l’histoire et le parcours du sans-papiers dont il est le porte-parole et dresse un état des lieux sans concession. (source : catalogue Delcourt)

Extrait : Le drame marocain, de Gipi

Date de parution : 24/10/2007



13 octobre 2007

Ça repart.















Ma période d’hibernation est terminée.
Ça repart.
Finalement je n’ai pas réalisé l’histoire des Pirates, mais cette histoire manquée fera l’objet d’une publication.
J’ai voyagé. J’ai dessiné, j’ai été chez les médecins, j’ai eu peur.
Il y a des millions de choses qui se sont passées et je n’ai pas réussi à construire une nouvelle histoire, jusqu’à maintenant, peut être.















En tous cas j’ai beaucoup dessiné. Souvent dans des conditions absurdes à cause des déplacements, mais j’ai tout de même dessiné.

Ces planches, par exemple, je les ai dessinées sur le lit.























Il y a un personnage qui s’appelle Zaky. Il restera avec moi pendant quelque temps.

Ignatz : Baci dalla provincia 3






Je n’ai pas encore trouvé de titre.

J’ai repris à travailler au pinceau et à l’encre, comme pour « Les Innocents » et « Ils ont retrouvé la voiture », pour une question de continuité.






Je n’ai pas écrit l’histoire mais je l’ai en tête et j’improvise page après page.

Je fais des expériences avec la lumière, en essayant de garder des tonalités sombres, à la limite du contrôle (du mien).