Je suis trois
Je travaille sur trois histoires en même temps. Depuis Mars dernier je n’avais pas un lieu où travailler (une maison). Maintenant je l’ai. Une vraie maison avec une vraie table.
Et j’ai commencé à vomir page après page.
L’un des trois moi travaille sur le nouveau Ignatz.
Il tient une histoire solide et « normale » et dessine au presque-pinceau. Avec une écriture, un scénario.
Voici une scène. Il n’y a pas encore de titre.
Mon deuxième moi, a cédé à l’obsession de Zaky. Ce personnage m’a hanté pendant des mois. Il c’est d’abord manifesté par une longue narration, puis par une série de notes, un scénario, des portraits. Maintenant il est devenu une histoire.
« Zaky et les autres » est son titre. Et voici les 3 premières pages.
Mon troisième moi a récupéré une idée que j’avais depuis longtemps. Je la dois à Andrea Pazienza qui m’a appris la notion du « lâcher prise » en affrontant une histoire.
Il montrait l’exemple du Kendo, où la première position du combat demande de lever les bras, avec le bâton sur la tête, en s’exposant aux attaques adversaires.
En gros il s’agit d’écrire et dessiner (mal, parce que je n’arrive pas à faire mieux) d’un seul jet. En me débarrassant de toutes mes défenses et en me mettant en difficulté.
Le résultat est une presque fausse autobiographie.
Son titre est « Ma vie mal dessinée ». Le fait de travailler là-dessus me met de bonne humeur et presque en paix. Je m’en fous de la qualité finale. Parfois, pendant que je dessine, je rigole tout seul, et cela me suffit.
Voici le début
